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La poursuite de la progression du moustique-tigre sur le territoire métropolitain augmente le risque de foyers épidémiques autochtones.

Le ministère de la Santé et de la Prévention informe que le moustique tigre (Aedes albopictus) poursuit son implantation en métropole où il étend son territoire depuis 2004. Lors de la saison 2022, quatre nouveaux départements ont ainsi connu l’installation du moustique tigre : l’Allier (03), l’Ille-et-Vilaine (35), le Loir-et-Cher (41) et la Haute-Loire (43).

La saison 2022, qui a connu plusieurs foyers épidémiques de dengue d’une ampleur inédite en métropole, avec plus de 60 cas autochtones identifiés, démontre que le risque de circulation des arboviroses est toujours plus grand, en lien notamment avec le changement climatique.

Pour le territoire métropolitain, une cartographie dédiée permet de suivre l’évolution des zones d’installation année après année.

Rappel : La surveillance de la présence du moustique tigre repose aussi sur le signalement citoyen : à cet effet, les particuliers peuvent signaler l’implantation du moustique-tigre dans leur commune et contribuer ainsi à sa surveillance sur signalement-moustique.anses.fr.

Des gestes simples pour éviter la prolifération des moustiques comme suppression des eaux stagnantes à l’intérieur et autour des habitats (retrouvez tous les conseils sur anses.fr/fr/content/le-moustique-tigre).

Des professionnels de santé pleinement mobilisés (signalement auprès de Leur ARS de tout cas de dengue, de chikungunya ou de virus Zika). Pour éviter la mise en place d’un cycle de transmission autochtone de ces maladies, une enquête est réalisée autour de chaque cas humain recensé dans un département où le moustique-tigre est installé.

Source : actualité publiée le 27/04/2023 sur le site du ministère de la Santé et de la Prévention

Zoom sur le moustique-tigre

De petite taille, 5 à 7 mm avec un corps noir tacheté de blanc et des anneaux blancs et noirs sur ses pattes (d’où son nom).

Le moustique tigre Aedes albopictus est désormais implanté dans de nombreux départements français. Depuis 2006, les autorités françaises ont mis en place un plan anti-dissémination de la dengue et du chikungunya.

A retenir ? Ce moustique vole assez mal et pique surtout les jambes. (Seule la femelle pique, surtout au lever du jour et au crépuscule). Sa période d’activité dans ces régions se situe entre le 1er mai et le 30 novembre mais il peut subsister grâce à sa résistance aux températures basses et à sa capacité d’hibernation

Zoom sur ces arboviroses émergentes

Les arboviroses (Dengue, Chikungunya, Zika, …) sont des maladies virales transmises par des arthropodes (dont des moustiques) et sont des maladies à déclaration obligatoire. 3 arboviroses sont concernées par les moustiques tigre :

La dengue :

L’OMS estime à 50 millions le nombre de cas annuels (3.5 Mds de personnes vivent dans les zones à risque).
La dengue est une maladie virale appelée également « grippe tropicale. Initialement présente dans les zones tropicales et subtropicales du monde, la dengue a désormais touché l’Europe où les deux premiers cas autochtones ont été recensés en 2010. La dengue est considérée comme une maladie réémergente. La moitié de la population mondiale est désormais concernée.

Symptômes : syndrome pseudo-grippal, troubles digestifs et éruption cutanée et des signes hémorragiques mineurs sont possibles. Des formes graves peuvent survenir (avec comme signes cliniques d’alarme en autres des douleurs abdominales, vomissements, hémorragies des muqueuses, troubles de la vigilance…)

Traitement : symptomatique. Pas de traitement spécifique. Un vaccin existe mais n’est pas disponible en France.

Le chikungunya :

Symptômes : aucun symptôme dans 10 à 40 % des cas, sinon fièvre élevée d’apparition brutale, douleurs articulaires, douleurs musculaires, maux de tête, éruption cutanée (maculopapuleuse).
Evolution favorable en une dizaine de jours le plus souvent. Une phase chronique avec douleurs articulaires persistantes peut survenir.

Le zika :

Symptômes : aucun symptôme dans 80 % des cas mais peut être responsable de malformations fœtales lors du 1er semestre de la grossesse. Parfois on observe fièvre, éruption cutanée avec prurit, douleurs articulaires, conjonctivite évoluant en 1 semaine. Des complications neurologiques et des malformations congénitales ont été observées.

Traitement : symptomatique. Pas de traitement spécifique et pas de vaccin à ce jour.

On incite les femmes enceintes à une grande vigilance en cas d’épidémie.

Diagnostic :

Selon le plan ministériel « anti-dissémination du chikungunya et de la dengue » :

  • Jusqu’à 5 jours après le début des signes (J5) : diagnostic par RT-PCR.
  • Entre J5 et J7 : RT-PCR et sérologie.
  • Après J7 : sérologie uniquement (IgG et IgM) avec second prélèvement à distance.

Que retenir ? …

Aucune mesure n’est efficace à 100% ; c’est la somme de mesures individuelles et collectives qui permettra de diminuer la transmission de ces maladies émergentes.

Retrouvez toutes les informations sur le site du Ministère de la Santé et de la Prévention :
Moustiques vecteurs de maladies – Ministère de la Santé et de la Prévention (sante.gouv.fr)
Cartes de présence du moustique tigre (Aedes albopictus) en France métropolitaine – Ministère de la Santé et de la Prévention (sante.gouv.fr)